Ignacio Catalan

Publié le par Bibliothèque municipale de Tonnerre

Ignacio Catalan. – Le Chant des pierres. – Ed. de l’Armançon.

 


Au 12ème siècle à Cîteaux, Bernard de Fontaine, futur Saint Bernard, insuffle à l’ordre bénédictin une foi ascétique et intransigeante libérée de toutes les contraintes temporelles. L’art, dans cette nouvelle abbaye, sera à cette image : dépouillé de tout ornement, de toute représentation pouvant distraire le moine de la prière.


Gauthier, le jeune convers, relève des dons de sculpteur que Bernard veut mettre au service de l’abbaye : « Pourquoi ne serait-il pas le premier sculpteur imprégné d’esprit cistercien ? Un tailleur né de l’ordre et qui servirait ses desseins, un oeuvrier obéissant au contrainte de ces sculpteurs d’image talentueux mais toujours en défi et s’affrontant dans l’excès ». Mais l’art ne doit-il exister que pour servir Dieu, le jeune homme qu’est Gauthier n’est pas encore à l’âge des renoncements mais à celui des découvertes, celle de l’amour, l’envie d’explorer d’autres formes artistiques. L’affrontement avec Bernard est inévitable. Il choisit de quitter Cîteaux.

 



Ignacio Catalan. – Les Chemins de pierre. – Ed. de l’Armançon.

 


De chantier d’églises en chantier de cathédrales, d’Autun à Anost, de Vézelay à Saint Denis, Gauthier sculpte la pierre à la recherche de la perfection et de sa propre vérité. Confronté à la dureté du monde, à ses vanités mais aussi à ses désirs, il se dépouille peu à peu de tous ses fardeaux pour découvrir enfin ce qu’il veut faire de sa vie et de son art : « l’art, c’est la simplicité de la nature vue au travers du cœur ou de cette autre chose qu’on a en soi ».

 

Ignacio Catalan évoque, dans son style très épuré, le monde féodal du 12ème siècle traversé de cette nouvelle exigence spirituelle et d’effervescence artistique.

 

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